[TEST MATERIEL] ASUS ROG Xbox Ally – La console portable pensée pour l’écosystème Xbox

En 2025, ASUS et Microsoft ont franchi une nouvelle étape dans le monde du jeu portable avec la sortie de la ROG Xbox Ally, une console hybride qui fusionne l’univers Windows avec l’écosystème Xbox. Déclinée en deux versions la Ally X (noire) et la version Ally (blanche) cette dernière se positionne comme une alternative plus accessible, tout en conservant une fiche technique solide et une compatibilité étendue avec les services Xbox. Ce test se concentre sur la version blanche, vendue à 599,99 € sur le store ASUS, et vise à évaluer ses performances, ses fonctionnalités, ses compromis, et son positionnement face à la concurrence.

Pensée pour les joueurs nomades, la ROG Xbox Ally promet une expérience Windows 11 complète dans un format portable, avec un accès direct à Xbox Game Pass, au cloud gaming, et à la bibliothèque PC. Mais derrière cette promesse se cache une réalité technique qu’il convient d’analyser en profondeur : architecture matérielle, qualité d’affichage, ergonomie, autonomie, gestion thermique, et surtout, fluidité en jeu.

Fiche technique détaillée et architecture matérielle

La ROG Xbox Ally repose sur une configuration équilibrée, pensée pour le jeu en 1080p tout en conservant une consommation maîtrisée. Voici les éléments clés de sa fiche technique :

  • Processeur : AMD Ryzen Z2 A, 4 cœurs / 8 threads, fréquence de base à 2.8 GHz, boost jusqu’à 3.8 GHz, cache L3 de 6MB.
  • Carte graphique : AMD Radeon intégrée, architecture RDNA optimisée pour le jeu portable.
  • Mémoire vive : 16 Go LPDDR5 soudée, cadencée à 6400 MT/s en dual channel.
  • Stockage : SSD NVMe PCIe 4.0 de 512 Go au format M.2 2280.
  • Écran : dalle IPS 7 pouces, définition Full HD (1920×1080), ratio 16:9, taux de rafraîchissement 120 Hz, luminosité 500 nits, compatibilité AMD FreeSync Premium.
  • Protection : verre Gorilla Glass Victus avec traitement DXC pour limiter les reflets.
  • Connectique : 2 ports USB-C 3.2 Gen 2 (DisplayPort et Power Delivery), lecteur microSD UHS-II, jack audio 3.5 mm.
  • Audio : double haut-parleur avec Smart Amp, Dolby Atmos, micro intégré avec réduction de bruit AI.
  • Réseau : Wi-Fi 6E tri-bande, Bluetooth 5.2.
  • Batterie : 60 Wh, 4 cellules Li-ion, recharge via USB-C (chargeur 65W recommandé).
  • Dimensions et poids : 29 x 12.1 x 2.75 ~ 5.09 cm, 670 g.
  • Sécurité : capteur d’empreinte digitale, processeur Microsoft Pluton.

Cette configuration place la console dans une catégorie intermédiaire : plus puissante qu’un Steam Deck classique, mais en retrait face à la version Ally X dotée d’un Ryzen Z2 Extreme et de 24 Go de RAM7. Le choix du Ryzen Z2 A permet de limiter la chauffe et la consommation, tout en assurant une compatibilité optimale avec les jeux Xbox et PC récents.

Design et ergonomie : entre sobriété et fonctionnalité

La version blanche de la ROG Xbox Ally se distingue par son esthétique épurée et ses finitions soignées. Le châssis en plastique renforcé offre une bonne rigidité, et les poignées latérales sont conçues pour répartir le poids de manière équilibrée. En main, la console donne une impression de légèreté malgré ses 670 g, grâce à une ergonomie bien pensée.

Les commandes sont complètes et bien positionnées :

  • Deux joysticks analogiques de taille standard.
  • Croix directionnelle, boutons ABXY, bumpers et gâchettes Hall Effect.
  • Deux boutons arrière assignables.
  • Boutons Xbox, Menu, Vue, Armoury Crate et Command Center.

La présence d’un gyroscope 6 axes et de vibrations HD renforce l’immersion, notamment dans les jeux compatibles. Le retour haptique est précis, sans être trop intrusif. L’écran tactile 10 points permet une navigation fluide dans Windows et les interfaces Xbox.

Affichage et expérience visuelle

La dalle IPS de 7 pouces est l’un des points forts de cette console. Avec une définition Full HD, un taux de rafraîchissement de 120 Hz et une compatibilité FreeSync Premium, elle offre une fluidité remarquable dans les jeux bien optimisés. La luminosité de 500 nits permet une utilisation en extérieur, même si les reflets restent présents malgré le traitement DXC.

La couverture colorimétrique est correcte : 100 % sRGB et 75 % Adobe RGB. Cela suffit pour le jeu, mais reste en retrait pour les usages créatifs. Le contraste est bon, sans atteindre les niveaux d’un OLED. En jeu, l’écran se montre réactif, avec peu de ghosting et une latence réduite.

Interface, paramètres et personnalisation

Sous Windows 11 Home, la ROG Xbox Ally propose une interface hybride entre PC et console. ASUS a intégré plusieurs couches logicielles pour faciliter la navigation et la personnalisation :

  • Armoury Crate SE : permet de gérer les profils de performance, les courbes de ventilation, les paramètres d’affichage, les raccourcis clavier, et les mises à jour.
  • Command Center : accessible via un bouton dédié, il offre un accès rapide aux réglages en jeu : TDP, mode GPU, luminosité, volume, ventilation, etc.
  • Xbox Full Screen Experience : interface optimisée pour le jeu, avec accès direct à Game Pass, Xbox Cloud Gaming, et la bibliothèque Xbox.
  • Barre des jeux Windows : widgets personnalisables, capture d’écran, monitoring des performances, etc.

La console permet de basculer entre plusieurs modes de performance :

  • Mode silencieux (10W) pour les jeux légers ou le cloud gaming.
  • Mode équilibré (15W) pour la majorité des jeux Xbox.
  • Mode turbo (25W) pour les titres exigeants, avec ventilation renforcée.

Ces réglages influencent directement la fluidité, la température et l’autonomie. Il est possible de créer des profils par jeu, ce qui permet d’optimiser chaque session.

Performances en jeu : ce que permet le Ryzen Z2 A

La ROG Xbox Ally est conçue pour offrir une expérience de jeu fluide en 1080p, mais avec des limites inhérentes à son architecture. Le Ryzen Z2 A, bien que moins puissant que le Z2 Extreme de la version Ally X, reste performant dans de nombreux titres, à condition d’ajuster les paramètres graphiques.

Dans les jeux Xbox optimisés pour le cloud ou le Game Pass, comme Forza Horizon 5, Halo Infinite ou Sea of Thieves, la console s’en sort très bien en mode équilibré (15W), avec des fréquences stables autour de 60 fps en medium/high. En mode turbo (25W), certains titres comme Cyberpunk 2077 ou Starfield peuvent atteindre les 45–50 fps en medium, mais au prix d’une chauffe plus importante et d’une autonomie réduite.

Les jeux indépendants ou rétro bénéficient pleinement de l’écran 120 Hz : Dead Cells, Hades, Cuphead tournent à plus de 100 fps sans difficulté. Les émulateurs (Dolphin, Yuzu, RPCS3) sont également bien pris en charge grâce à la compatibilité Windows, mais nécessitent des réglages fins pour éviter les saccades.

En cloud gaming, via Xbox Cloud ou GeForce Now, la console brille par sa fluidité et sa réactivité, à condition de disposer d’une connexion Wi-Fi 6E stable. Le support natif du Xbox Full Screen Experience permet une intégration parfaite avec les services Microsoft.

Autonomie et gestion thermique

La batterie de 60 Wh est un progrès notable par rapport aux modèles précédents. En usage mixte (navigation, jeu léger, streaming), elle tient entre 4h30 et 6h. En jeu intensif avec le mode turbo activé, l’autonomie chute à environ 1h30–2h. Le mode silencieux permet de dépasser les 7h, mais uniquement pour des usages peu gourmands.

La recharge via USB-C 65W est rapide : environ 50 % en 30 minutes, 100 % en 90 minutes. Il est recommandé d’utiliser le chargeur officiel pour éviter les limitations de puissance.

Côté thermique, ASUS a intégré un système de double ventilation avec caloducs en cuivre et dissipateurs optimisés. En mode équilibré, la température reste autour de 70–75°C. En mode turbo, elle peut monter à 85°C, mais sans throttling majeur. Le bruit des ventilateurs est perceptible, mais reste contenu grâce à la gestion dynamique via Armoury Crate.

Avantages de la console

La ROG Xbox Ally se distingue par une série d’atouts qui renforcent sa position dans le segment des consoles portables hybrides. Le premier avantage réside dans sa compatibilité native avec Windows 11, qui ouvre l’accès à l’ensemble des plateformes de jeu PC : Steam, Epic Games Store, GOG, Battle.net, ainsi que les émulateurs et les outils bureautiques. Cette polyvalence logicielle permet à l’utilisateur de transformer la console en véritable PC de poche, sans restriction d’écosystème.

L’intégration poussée de l’environnement Xbox constitue un autre point fort. Grâce à l’interface Xbox Full Screen Experience, la console propose une navigation fluide entre les jeux installés, les titres du Game Pass, le cloud gaming via Xbox Cloud, et les fonctionnalités sociales du Xbox Live. La synchronisation des sauvegardes et des succès est automatique, ce qui facilite la transition entre console de salon et console portable.

L’écran IPS de 7 pouces, avec sa fréquence de rafraîchissement de 120 Hz et sa compatibilité FreeSync Premium, offre une expérience visuelle remarquable pour une console de cette taille. La réactivité est excellente, les couleurs sont fidèles, et la luminosité de 500 nits permet une utilisation confortable en extérieur. Le traitement anti-reflet DXC améliore la lisibilité, même si les reflets ne disparaissent pas totalement.

Sur le plan matériel, la connectique est complète et bien pensée : deux ports USB-C 3.2 Gen 2 (dont un compatible DisplayPort et Power Delivery), un lecteur microSD UHS-II pour étendre le stockage, une prise jack 3.5 mm, et un capteur d’empreinte digitale intégré au bouton d’alimentation. Cette dernière fonctionnalité, couplée à la puce de sécurité Microsoft Pluton, renforce la protection des données et l’accès sécurisé à la session utilisateur.

L’ergonomie générale est également à saluer. Le poids contenu (670 g), les poignées latérales bien dessinées, les gâchettes Hall Effect, les deux boutons arrière personnalisables et la disposition des commandes contribuent à une prise en main confortable, même sur de longues sessions. La présence d’un gyroscope et de vibrations HD ajoute une couche d’immersion bienvenue dans les jeux compatibles.

Enfin, la personnalisation logicielle via Armoury Crate SE et Command Center permet de créer des profils de performance adaptés à chaque jeu, de régler finement la ventilation, le TDP, la luminosité, et même de mapper les touches selon les préférences du joueur. Cette granularité dans les réglages est rare sur les consoles portables, et témoigne de l’approche PC qu’ASUS a voulu conserver.

Inconvénients et limites techniques

Malgré ses nombreux atouts, la ROG Xbox Ally RC73YA impose plusieurs concessions qu’il convient de prendre en compte avant l’achat. La première concerne le processeur AMD Ryzen Z2 A, qui bien qu’efficace pour les jeux Xbox et les titres optimisés, montre ses limites dans les productions AAA récentes. Sa architecture à 4 cœurs / 8 threads, couplée à une fréquence boost de 3.8 GHz, ne suffit pas toujours à maintenir une fluidité constante en haute qualité graphique. Il est souvent nécessaire de réduire les paramètres à medium, voire low, pour atteindre les 30 à 45 fps dans des jeux comme Cyberpunk 2077, Starfield ou The Witcher 3.

La mémoire vive, bien que suffisante en quantité (16 Go LPDDR5), est soudée et non extensible. Cela limite les possibilités d’évolution, notamment pour les utilisateurs qui souhaitent utiliser la console comme machine de travail ou de création en parallèle du jeu. De plus, la fréquence de la RAM (6400 MT/s) reste en retrait par rapport à certains modèles concurrents qui proposent du 7500 MT/s ou plus.

L’autonomie constitue un autre point de vigilance. En mode turbo (25W), la batterie de 60 Wh peine à dépasser les deux heures de jeu intensif. Même en mode équilibré (15W), les sessions prolongées nécessitent une recharge fréquente, ce qui limite la portabilité dans des contextes sans accès facile à une prise. Le mode silencieux permet certes de prolonger l’usage, mais au prix de performances réduites.

La gestion thermique, bien que maîtrisée par ASUS, reste perceptible. En mode turbo, la température interne peut atteindre 85°C, et les ventilateurs deviennent audibles, surtout dans les environnements calmes. Si le throttling est bien contenu, le confort auditif peut en pâtir, notamment lors de sessions prolongées.

L’interface Windows 11, bien qu’offrant une grande liberté, n’est pas toujours adaptée à une utilisation tactile. Certains menus, fenêtres ou boîtes de dialogue nécessitent une souris ou un clavier virtuel pour être manipulés efficacement. Cela peut ralentir la navigation et créer une friction dans l’expérience utilisateur, surtout pour les néophytes.

Enfin, le stockage interne de 512 Go, bien que rapide (PCIe 4.0), se remplit rapidement avec les jeux AAA actuels. L’ajout d’une carte microSD UHS-II est possible, mais les performances en lecture/écriture restent inférieures à celles du SSD principal. Il est donc recommandé de gérer régulièrement sa bibliothèque ou d’investir dans un SSD externe compatible.

Concessions à faire pour une fluidité optimale

La ROG Xbox Ally, bien qu’équipée d’un processeur AMD Ryzen Z2 A et d’une architecture RDNA pensée pour le jeu portable, impose certaines concessions techniques pour garantir une fluidité constante dans les titres exigeants. Ces ajustements ne relèvent pas d’un défaut de conception, mais d’un équilibre volontaire entre performance, autonomie et dissipation thermique.

La première concession concerne le niveau de détail graphique. Pour les jeux AAA récents comme Starfield, Cyberpunk 2077 ou Forza Motorsport, il est impératif de réduire les paramètres à un niveau moyen, voire faible, pour maintenir un framerate stable autour de 30 à 45 fps. Les effets visuels tels que les ombres dynamiques, les reflets en ray tracing, l’anti-aliasing poussé ou les textures ultra doivent être désactivés ou abaissés. Cette démarche permet de soulager le GPU intégré, tout en évitant les pics de température et les ralentissements.

La résolution native de l’écran étant en Full HD (1920×1080), il peut être judicieux de la réduire à 900p ou 720p dans les jeux les plus gourmands. Cette baisse de définition, combinée à l’activation de technologies comme AMD FSR (FidelityFX Super Resolution), permet de conserver une image nette tout en améliorant les performances. FSR, lorsqu’il est disponible, offre un bon compromis entre qualité visuelle et fluidité, surtout en mode équilibré (15W).

Le choix du mode de performance est également crucial. Le mode turbo (25W) débloque le plein potentiel du processeur, mais au prix d’une autonomie réduite et d’une chauffe plus importante. Il est recommandé de l’utiliser uniquement lorsque la console est branchée sur secteur, avec une ventilation bien dégagée. En mode équilibré, la console offre une performance suffisante pour la majorité des jeux Xbox Game Pass, tout en conservant une autonomie raisonnable.

La gestion des ressources en arrière-plan est un autre levier d’optimisation. Étant sous Windows 11, la console peut exécuter des tâches en parallèle (mises à jour, processus système, logiciels tiers) qui impactent les performances en jeu. Il est donc conseillé de désactiver les applications inutiles, de limiter les services en arrière-plan, et d’utiliser des profils de performance dédiés via Armoury Crate SE.

Enfin, le stockage interne de 512 Go, bien que rapide, peut devenir un goulot d’étranglement si trop de jeux lourds sont installés simultanément. Les temps de chargement peuvent s’allonger si le SSD est saturé. L’ajout d’une carte microSD UHS-II ou d’un SSD externe est recommandé pour répartir les installations et maintenir une réactivité optimale.

Ces concessions, bien que nécessaires, ne dégradent pas l’expérience globale. Elles permettent au contraire d’adapter la console à chaque usage, en tirant parti de sa modularité et de ses outils de personnalisation. Le joueur averti saura jongler entre les réglages pour maximiser la fluidité sans sacrifier l’autonomie ou la stabilité thermique.

ASUS ROG XBOX ALLY

📝 Conclusion

La ASUS ROG Xbox Ally s’impose comme une console hybride solide, pensée pour les joueurs nomades qui veulent accéder à l’univers Xbox et PC sans compromis majeur sur la portabilité. Elle réussit à combiner un design ergonomique, un écran de qualité, une interface personnalisable et une compatibilité étendue, tout en restant accessible financièrement. Cependant, elle n’est pas exempte de concessions : pour profiter pleinement des jeux AAA, il faudra ajuster les paramètres graphiques, accepter une autonomie réduite, et composer avec une chauffe notable. Elle conviendra parfaitement aux joueurs qui privilégient la mobilité, les jeux Xbox Game Pass, le cloud gaming, et les titres indépendants ou rétro. En résumé, la ROG Xbox Ally est une console bien pensée, mais qui demande une certaine rigueur dans les réglages pour offrir le meilleur d’elle-même. Elle ne remplacera pas un PC gaming haut de gamme, mais elle représente une alternative crédible et polyvalente pour jouer partout, avec style et efficacité.

✅ Points positifs

  • Écran Full HD 120 Hz lumineux et précis
  • Profils de performance adaptables
  • Processeur Ryzen Z2 performant et économe
  • Connectique complète et polyvalente
  • Design ergonomique et léger

❌ Points négatifs

  • Batterie correcte mais pas exceptionnelle (60 Wh)
  • SSD 512 Go un peu juste pour les gros jeux
  • Pas de chargeur inclus (uniquement un câble pour le grand public)
  • Performances limitées sur les jeux AAA

📅 Sortie : 15/10/2025

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